Accueil > LIRE PYRÉNÉES > LES DERNIERS PARUS > N° 241

N° 241

N° 241 – Janvier 2010 – Bulletin pyrénéen n° 483


JPEG - 158.4 ko
Le Pic des Gourgs Blancs s’étire à la lumière du matin.
(Photo Joseba Calzada).

Ce nouveau numéro de « Pyrénées », disponible dès les premiers jours de janvier 2010, présente en couverture une photo de Joseba Calzada qui montre le Pic des Gourgs-Blancs dans une lumière franche du matin. Cette photo renvoie à l’article de Francisco Termenón et Robert Aymard consacré à l’histoire de cette montagne.
La photo du dos de couverture, plutôt énigmatique et insolite, a été prise par Bernard Cazaux dans le vallon d’Ets Coubous, là où Ramond avait relevé avec une grande précision le dessin d’un rocher très caractéristique. Ce n’était que le début d’une aventure artistique singulière dont on lira le récit sous la plume de Jean Eimer.

 Sommaire

02 Éditorial par Pierre-Marie Cortella
05 Histoire d’une montagne, les Gourgs-blancs par Francisco Termenón et Robert Aymard
25 Pays Basque méconnu : les belvédères de l’Arberoue par Michel Noblet
31 Ramond Roc, la résille de fer ou le mystère de la petite pyramide par Jean Eimer
43 La traversée des Pyrénées par les pèlerins de Compostelle par Jean-Louis Rey
55 Les hautes vallées pyrénéennes au prisme de la démographie par Jean-Louis Massourre
71 De pied en cap : rigueur et beauté des costumes pyrénéens par Geneviève Marsan
83 Les livres d’Arnaga de Luchon à Cambo, histoire d’une bibliothèque par Claude Dendaletche
91 Nos auteurs par Gérard Raynaud
95 Chroniques par Gérard Raynaud

À lire aussi :
La photo et les mots, p. 4
Ramond aquafortiste, p. 30
In memorian - Joseph Simpson, p. 112
 

 Éditorial

par Pierre-Marie Cortella

Invitation à l’altitude

Le monde ne va pas vraiment mieux que l’année dernière même si on espère toujours l’embellie de l’an nouveau, l’arrivée annoncée du printemps. Entre les guerres, les haines, les communautarismes, les nationalismes, les égoïsmes, les crises financières, les délocalisations, le chômage endémique, la vulgarité galopante, l’incivilité, le réchauffement climatique, la menace nucléaire, le cancer, le sida… et la grippe maintenant !… ça tangue et ça roule, expressions assez peu montagnardes, j’en conviens. Et nous autres, passagers du navire, qui allons d’un bord sur l’autre pour tenter de maintenir l’équilibre tout en essayant de faire la part des choses en lisant ou en entendant les informations contradictoires qui nous assaillent, quelle posture, quelle attitude pourrions-nous prendre en vérité ?

Il est arrivé à chacun d’entre nous de couper le son, de « faire un break », d’oublier tout, de se laisser gagner par cette joie intérieure à la seule idée d’un séjour en montagne, l’idée d’aller un peu plus haut, là où il n’y a plus ni radio, ni télévision, ni liaison Internet, ni journaux, ni voitures, ni courrier, simplement des lacs et des reliefs, des abîmes et des mystères, le silence et un peu de vent d’altitude. Ce n’est pas une fuite, juste un petit repli dans notre humanité première, un ressourcement, un moment d’apaisement quand le corps se fait entendre, quand le cœur bat plus fort, quand la joie de voir, de respirer et de sentir reprend le dessus, sans qu’on ait à retenir son souffle.

Quand on commence à parler de la montagne avec d’autres amis montagnards, c’est toujours l’enfance qui nous monte à la tête et au cœur. Que chacun fouille au plus profond de sa mémoire pour retrouver le tout premier souvenir, l’émotion originelle, ce contact fondateur avec ces décors de commencement du monde qui nous imposent l’humilité et nous prodiguent une vraie force amoureuse. Rares sont ceux qui ne sont pas tombés dans la montagne, tout comme Obélix dans la marmite, alors qu’ils étaient petits. Et dès lors, il n’est plus question de s’en éloigner. On y reviendra toujours, comme on remonte vers sa prime jeunesse.

On trouvera dans ce numéro les couleurs traditionnelles de Pyrénées. Aucun des sujets abordés, dans leur diversité, n’est en contradiction avec ce qui précède et les différents auteurs n’auraient aucun mal à évoquer, en liaison avec les thèmes qu’ils traitent, leurs propres sources montagnardes.

Je veux pourtant dans ce bouquet d’articles désigner plus particulièrement celui qui est intitulé « Ramond Roc » car il raconte une aventure peu commune. Tout part en effet de l’enfance, d’un garçon en vacances à Barèges, de sa fascination pour le Tour de France escaladant les Pyrénées, de randonnées familiales, de gravures, mystérieuses comme des rébus, signées d’un certain L. Ramond, d’histoires qui parlent mieux encore à l’imaginaire que les albums du Père Castor, de Tintin qui emprunte souvent des bateaux mais se retrouve aussi impliqué dans des paysages de montagne familiers… Quel micmac !

JPEG - 109.2 ko
Le rocher de Ramond et son empreinte dans le vallon d’Ets Coubous.
(Photo B. Cazaux).

Jean Eimer raconte donc avec une tranquille jubilation dans les pages qui suivent un épisode jusque-là inédit dans les montagnes pyrénéennes : l’intervention de Bernard Cazaux – ex-enfant comme nous tous, et artiste plasticien, professeur aux Beaux-Arts et inspecteur des enseignements artistiques au ministère de la Culture – dans le vallon d’Ets Coubous, au-dessus de Barèges, pour prendre l’empreinte en trois dimensions d’un rocher qui avait déjà fasciné Ramond. Cette affaire, d’évidence, n’en restera pas là car Cazaux n’en a pas fini avec les croquis de Ramond et ne cache pas son intention de récidiver. Ce « tube » de l’année dans les Pyrénées résonne à nos oreilles, sans les écorcher, d’une musique singulière ! À suivre.

Nous irons aussi explorer la montagne luchonnaise en suivant Robert Aymard et Francisco Termenón qui retracent l’épopée de l’exploration du massif des Gourgs-Blancs. Le nom de Jean Arlaud est à jamais lié à celui de cette montagne, qui culmine au-delà des 3 000 mètres, pour une tragique raison. Et bien avant lui, les noms de Russell, Packe, Camboué, Saint-Saud, les « inventeurs ». On peut citer aussi la plupart des grands pyrénéistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. L’affaire est assez complexe car les cartes, les altitudes relevées et les noms des sommets du massif attribués à tel ou tel, et changeant au fil des époques, il faut de la concentration et de la rigueur pour éclairer le sujet.

Autres itinéraires montagnards : les différentes façons de franchir les Pyrénées quand on est en chemin pour Compostelle. Jean-Louis Rey a étudié cette vaste question et a répertorié de nombreux passages, du Roussillon au Pays basque. C’est en hiver qu’on prépare les grandes aventures printanières et estivales. Le franchissement de la barrière pyrénéenne constitue un moment clé pour chaque pèlerin et il est toujours possible d’éviter les « bouchons » traditionnels. Ronceveaux, rappelle notre auteur, n’est nullement un point de passage obligé.

On mesurera enfin à travers l’article de Geneviève Marsan sur les costumes pyrénéens conservés au Musée de Lourdes, à travers celui de Jean-Louis Massourre sur les évolutions démographiques dans les hautes vallées, le poids et les nostalgies d’un passé composé et en inéluctable recomposition. La montagne ne bouge pas. Les hommes passent, le monde change. La muséographie témoigne d’un passé souvent flamboyant, les études statistiques éclairent notre époque d’une lumière crue et nous invitent à réfléchir. Quelles Pyrénées et quel pyrénéisme au XXIe siècle, interroge Jean-Louis Massourre au terme de ses constats ? C’est toujours le moment de prendre de l’altitude.

 

 Présentation des articles

HISTOIRE D’UNE MONTAGNE : LES GOURGS-BLANCS, par Francisco Termenón et Robert Aymard

JPEG - 135.9 ko
La pointe centrale des Gourgs Blancs (Tour Armengaud de Bayse, 3114 m) prise depuis la pointe Occidentale (Lourde-Rocheblave, 3107 m) ; en arrière, l’Antécime, La pointe Orientale (Gourgs Blancs, 3129 m) reste cachée.
(Photo Termenón).

« 24 juillet 1938. Crête des Gourgs-Blancs, l’une des principales cimes pyrénéennes. La guerre gronde au sud. Sous peu, elle ira ravager les nations septentrionales. Trois excursionnistes se dirigent vers le point culminant. Ils préparent une expédition sur les sommets du globe. Mais les blocs de granit formant l’aérienne crête sommitale ignorent les projets des hommes. Leur temps se mesure en ères géologiques. Ils se laissent brièvement frôler par les amateurs de vertige qui se fient à eux. Soudain, l’un se détache. La mort foudroie, terrifiante. De ce jour fatal, le nom de Jean Arlaud demeurera lié à jamais à celui des Gourgs-Blancs. Une croix dressée l’année même sur la cime par ses camarades, rappelait récemment encore son souvenir ».

Ainsi commence cet article de Francisco Termenón et Robert Aymard. « On réalise mal, de nos jours, qu’un territoire tellement détaillé dans les cartes, livres et guides paraissait, voici moins de deux siècles, une terra incognita dont on ignorait presque tout. Pour parvenir à l’actuel niveau de connaissances, il a fallu l’engagement et le labeur d’explorateurs éminents. Les lignes qui suivent tenteront de retracer les étapes de cette épopée. Œuvre humaine, la découverte des reliefs secrets des hautes vallées de Cailhauas et de Pouchergues ne suit pas une ligne droite. Elle est semée d’incertitudes, d’erreurs, d’oublis... » Les auteurs proposent d’en reconstituer la trame sur la base des recherches bibliographiques qu’ils ont menées.

PAYS BASQUE MÉCONNU : LES BELVÉDÈRES DE L’ARBEROUE, par Michel Noblet

JPEG - 127.2 ko
À Bordaldea, massifs Aspe-Ossau.
(Photo Michel Noblet).

« Au cœur du Pays Basque profond, écrit Michel Noblet, la petite rivière Arberoue sinue à travers un territoire coloré et serein appelé ici, Arberako ibarra. Le touriste ne connaît souvent de ces lieux que le site des grottes d’Isturitz Oxocelhaya.
Or ce territoire présente d’autres attraits, ne serait-ce que pour les randonneurs.

Du reste, dans son Guide du Pays Basque, Miguel Angulo écrit : « Les montagnards, qui les délaissent bien souvent, ignorent que ces hauteurs abritent des sites délicieux : ravins mystérieux, grottes, vallons suspendus où l’étrange se mêle au bucolique, pour faire de ces petites montagnes la partie la plus attachante de la campagne basque. De plus le panorama immense que l’on découvre ici ou là suffit à justifier l’ascension de ces délicieux belvédères ».

RAMOND AQUAFORTISTE Lire par ailleurs

RAMOND ROC, LA RÉSILLE DE FER OU LE MYSTÈRE DE LA PETITE PYRAMIDE, par Jean Eimer

JPEG - 129.8 ko
Détail de la planche gravée reprenant le dessin de Ramond dans Voyages au Mont-Perdu.
(chez Belin, Imprimeur-Libraire à Paris, rue St-Jacques, 1801) et la légende afférente.

Du 7 au 11 septembre dernier, deux hommes ont bardé de fer un rocher du vallon d’Ets Coubous, au-dessus de Barèges. Ce rocher de granit avait été dessiné par Ramond en 1787 lors de sa première visite aux Pyrénées. Une bien singulière histoire…

Jean Eimer nous raconte cette incroyable aventure artistique en haute montagne. Bernard Cazaux, enseignant à l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux, s’est passionné, pour des raisons qu’on découvrira au fil du récit pour les rochers pyrénéens d’une certaine vallée. « Il fit, écrit Jean Eimer, de ces rochers le sujet exclusif d’un travail de recherche alliant le dessin et l’écriture. Et c’est en juin dernier que, désireux d’expérimenter le fait de travailler à une échelle plus conséquente (car jusque-là – et dans la mesure où la finalité de sa production était d’apparaître sous forme livresque – le format de ses réalisations était volontairement minime) lui vint l’idée de,non plus représenter le rocher mais d’en faire réellement la saisie in situ, en vraie grandeur. En effet, si depuis le début de son travail sur les rochers de la vallée d’Aygues Cluses Bernard Cazaux en avait déjà modélisé certains à l’aide de fil de fer tordu, constituant de la sorte des rochers miniatures, il n’avait pas imaginé passer un jour à la dimension réelle. Ce qui constitue un investissement à la fois conceptuel et physique tout à fait différent.

JPEG - 153.8 ko
La face "pic d’Izes" achevée.
(Photo B. Cazaux).

« Après diverses démarches auprès des autorités valléennes, et l’on se doute qu’elles ne relevaient pas de la simple formalité administrative tant la nature du projet avait de quoi surprendre, sinon plus, il obtint l’autorisation de mener l’aventure à bien. À savoir : plaquer sur le rocher de Ramond « un réseau de fers à béton de manière à en souligner ses lignes de profil, de force et ses brisures. Il s’agirait dans un premier temps de caparaçonner le rocher, puis de retirer ensuite la structure obtenue, sorte de moule filaire à conserver comme on préserve une empreinte… »

On a vraiment envie d’en savoir plus et voir le résultat du travail de l’artiste-soudeur, là-haut, dans la montagne, aiguise notre curiosité.

LA TRAVERSÉE DES PYRÉNÉES PAR LES PÈLERINS DE COMPOSTELLE, par Jean-Louis Rey

JPEG - 54.4 ko
Gavarnie, enseigne de l’hôtel qui a pris la suite des hospitaliers.
(Photo J.-L. Rey).

« Sauf s’ils viennent par la mer ou de la péninsule ibérique, écrit Jean-Louis Rey, les pèlerins doivent, pour aller à Compostelle, franchir une barrière de 400 km de longueur, nos montagnes pyrénéennes.

« À la suite d’Aymeri Picaud, c’est alors vers Ronceveaux que se focalisent les regards : « Au pays des Basques, le chemin de Saint-Jacques escalade une montagne très élevée, qu’on appelle port de Cize… la hauteur de cette montagne est si grande qu’elle paraît atteindre le ciel et que le voyageur croit pouvoir le toucher de sa main ». Or , ce passage, pas toujours aisé il est vrai, culmine à 1400m. Qu’est-ce qu’il aurait dit s’il était monté par un des cols des Pyrénées centrales, en moyenne 1000m plus haut ?

« De nos jours, ce col est de très loin le plus emprunté et la majorité des pèlerins commencent à Saint-Jean-Pied-de-Port, ce qui pour ceux qui comme la plupart ne sont pas habitués à la marche en montagne, n’est pas à conseiller. Un petit nombre emprunte la voie d’Arles dont le débouché naturel est le col du Somport.
Mais combien connaissent les autres passages des Pyrénées ? »

Jean-Louis Rey les recense, de la Méditerranée à l’Atlantique. Les propositions abondent et tous ceux qui se préparent en hiver pour la longue marche vers Saint-Jacques auront de quoi alimenter leur réflexion.

LES HAUTES VALLÉES PYRÉNÉENNES AU PRISME DE LA DÉMOGRAPHIE, par Jean-Louis Massourre

JPEG - 71 ko
Église romane de Chèze ayant seule résisté à l’avalanche qui détruisit le village en 1600.
(Photo J.-L. Massourre).

« La démographie qui est un « marqueur » efficace, écrit Jean-Louis Massourre, nous permet de toucher du doigt que la population autochtone dédiée aux activités du pastoralisme et de l’agriculture s’est réduite comme une peau de chagrin et que la population « externe » à ce système –sinon aux vallées mêmes– occupe désormais une place majeure : la tertiarisation des emplois, l’activité liée au tourisme ou au thermalisme sont aujourd’hui manifestes ».

La démonstration est claire : à travers les statistiques qui relèvent le nombre d’habitants et le nombre d’agriculteurs exploitants dans un certain nombre de communes-témoin situées, tout le long de la Chaîne, entre 3 et 15 km à vol d’oiseau de la ligne de crête, l’auteur dresse un constat mais propose aussi une réflexion sur notre époque à laquelle les pyrénéistes ne peuvent se dérober.
« Aujourd’hui, note encore notre auteur, les ressources ancestrales sont sous-utilisées (le nombre d’agriculteurs/éleveurs dépasse à peine les 3, 5 % de la population totale), des ressources nouvelles, en adéquation avec le tourisme, le loisir, la société de consommation, ont vu le jour.

« En même temps, autre évidence, on n’y a sans doute jamais aussi bien vécu si l’on s’en tient aux seuls critères du bien-être et des rémunérations.

Il s’agit là d’un processus inévitable dans le monde tel qu’il est : comme elles étaient l’émanation de communautés de pasteurs et d’agriculteurs, pauvres dans leur ensemble, les hautes vallées ne pouvaient que malaisément survivre, en l’état, à la loi d’airain de l’argent et du marché ; en même temps, comme elles appartiennent, bon gré mal gré, à une économie de type capitaliste, ces mêmes vallées ne pouvaient qu’adopter les modèles à la fois économiques et culturels qui structurent ce système »…

DÉCOUVRIR LES COLLECTIONS DU MUSÉE PYRÉNÉEN : DE PIED EN CAP, RIGUEUR ET BEAUTÉ DES COSTUMES PYRÉNÉENS, par Geneviève Marsan

JPEG - 127.8 ko
Cape féminine de deuil, blanche, collection
Gastellu-Sabalot.
(Cliché Ph. Guilbaud,
Ossau Photo).

Parmi les collections remarquables du Musée Pyrénéen de Lourdes, les costumes régionaux occupent une place de choix, comme en témoignent plusieurs expositions depuis la création de cet établissement en 1921.

Des années 1930 à nos jours, leur mise en valeur a pris des formes successives : « personnages en costumes » rythmant les « salles d’atmosphère » chères aux années 1930, villageois (de cire) dans leurs habits spécifiques de fête rassemblés dans une salle spécifique après 1945, grande exposition temporaire de 1969 puis nouvelle salle en 1987.

Geneviève Marsan, ancien conservateur du Musée Pyrénéen de Lourdes, est aujourd’hui la meilleure spécialiste dans ce domaine, car elle connaît mieux que quiconque les trésors du musée et a mené personnellement des recherches approfondies, y compris sur le terrain, dans les vallées, pour recenser les pratiques encore vivantes, relever les rituels du savoir-faire et du savoir-habiller et tout ce qui a trait au costume populaire dans les régions pyrénéennes. L’iconographie qui accompagne ce texte est particulièrement riche.

BIBLIOGRAPHIE PYRÉNÉENNE
LES LIVRES D’ARNAGA : DE LUCHON À CAMBO, HISTOIRE D’UNE BIBLIOTHÈQUE, par Claude Dendaletche

« Edmond Rostand, raconte Claude Dendaletche, aménagea à Arnaga en 1906 et il en partit en juillet 1918. On connaît l’enracinement estival luchonnais de sa famille à la Villa Julia, à partir de Marseille où il naquit en 1868.

JPEG - 140.9 ko
La bibliothèque autrefois.
(Archives d’Arnaga).

C’est dans la petite ville thermale pyrénéenne qu’il rencontra Rosemonde Gérard et qu’il se lia d’amitié avec la famille de Gorsse. Les Pyrénées sont présentes dans certains textes du poète, en filigrane ou de manière explicite. Rostand, comme Francis Jammes et quelques autres, eut donc une partie pyrénéenne dans sa vie.

La seule œuvre qu’il composa à Cambo fut Chantecler. La pièce fut jouée pour la première fois en 1910. Le centenaire (2010 !) nous a suggéré l’idée de nous pencher sur le thème de Rostand et des livres, en partie selon un angle pyrénéen et bibliophilique. À l’inverse de Louis Barthou qui le fréquenta beaucoup à Paris et à Cambo, il n’était pas bibliophile. Mais il réunit bien entendu une imposante bibliothèque.

Celle-ci fut complètement dispersée en 1922. Lorsque la ville de Cambo acheta Arnaga en 1961, il ne restait pratiquement rien des livres et des meubles rostandiens. Pour ce qui concerne les livres, une grande partie de la bibliothèque a été reconstituée à partir des éléments initiaux retrouvés… »

C’est cette histoire tout à fait passionnante et inédite que nous raconte Claude Dendaletche

NOS AUTEURS :

JPEG - 82.1 ko
Ici réunis les deux pics du Midi des Pyrénées : le Canigou, l’oriental et l’Ossau, l’occidental. (Dessins J. Ribas).

Présentation du livre de Joseph Ribas « Le désir de voyage » (Éditions Monhelios) ; « Sur les pas des Huguenots en Béarn, Pays Basque et Bigorre » (Archives Départementales, Pau) ; « Henry Russell : Pau, Biarritz, Pyrénées » (Éditions Privat) ; « Les croquis de pays de Jean-Jacques Cazaurang » ; « Mystérieux escaliers de Bigorre » de Paul Lafon (Éditions Monhelios).
Parutions récentes : « Les Pyrénées et Bordeaux » par Jean-Paul Grao (Monhélios), « L’invention des Pyrénées » par José Cubero (Cairn), « La vie en Béarn au XVIIIe siècle » par Christian Desplat (Cairn), « Découverte des Pyrénées par les cols » par Santiago Mendieta (Privat), « Pyrénées ariégeoises, un pays à vivre » par Santiago Mendieta (Privat), « Jean Labbé, poète, écrivain, marin » par Gérard Fauconnier , « Dictionnaire des noms de lieux des Pyrénées-Atlantiques », par Brigitte Jobbe-Duval (Archives cult), « Les noms de lieux des Pyrénées Orientales », par Jean-Michel Cassagne (Sud Ouest), « Randonnées et ascensions choisies dans le Parc national des Pyrénées » par Robert Ollivier réédition (Cairn), « Vigneron bio, de la terre au vin, par Pierre Coudouy (Monhélios).

À LIRE AUSSI :

Les chroniques : Un film japonais sur les Pyrénées ; Transports, Économie, Aménagement, Thermalisme, Sports d’hiver, Relations transpyrénéennes, Patrimoine et culture, Environnement et milieu montagnard, Parcs nationaux, Pyré-net, Les Revues, Nécrologie : Joseph Simpson, Roger Bernadou.







Moteur de recherche d'articles »

S'abonner!

Pour en savoir plus, cliquez ici »