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N° 245 – Janvier 2011 – Bulletin pyrénéen n° 487

Dossier : Henri Ferbos,
la philosophie de l’altitude
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Couverture : Au pied du col de Pondiellos, Henri Ferbos admire le Garmo Negro, mais l’objectif de cette journée (18 août 1990) sera, avec son fils Paul, les pics d’Enfer. (Photo Paul Ferbos).

Le personnage de la couverture de ce premier numéro de l’année est Henri Ferbos dont la découverte des carnets de montagne par Jean-Paul Chaintrier fait l’objet du dossier de cette livraison. La photo a été prise par son fils Paul : pour Henri Ferbos la montagne était une affaire de famille et d’amis.
Dossier à découvrir particulièrement avec l’article de Jacques Harang “ bon compagnon de métier et de quelques chemins de crêtes...”.
 

 Sommaire

02 Éditorial par Jean-François Labourie
05 À la découverte des carnets de montagne d’Henri Ferbos par Jean-Paul Chaintrier
09 Mes trois lectures des carnets d’Henri Ferbos par Jacques Harang
29 Carnets Ferbos, morceaux choisis I par Jean-Paul Chaintrier
35 Les métamorphoses du Mont-Perdu par Jean Ritter
45 Santa Orosia 2009 par Dominique Dupont
55 Trésor des cartes postales pyrénéennes : Maurice Gourdon par Pierre Sarthoulet
65 Deux images pyrénéennes dans l’art de la tapisserie par Jean-Pierre Thomas
69 Jules Supervielle, retour aux Pyrénées par Jacques Le Gall
81 Bibliographie pyrénéenne : 2010, Annus mirabilis de la bibliophilie pyrénéiste ? par Bernard Legleu
85 Nos auteurs par Gérard Raynaud
89 Chroniques par Gérard Raynaud

À lire aussi :
La photo et les mots, p. 4
Trait d’union, p. 85
Association géopatrimoine pyrénéen, p. 106
In memoriam - Georges Buisan, p. 107
 

 Éditorial

par Jean-François LABOURIE

 
Depuis plus de soixante ans, la revue Pyrénées « donne un aperçu aussi étendu que possible de ce que nous rêvons de réaliser », selon la formule de Raymond Ritter dans l’éditorial du premier numéro de la revue.

Parcourons les sommaires des 244 numéros parus. Le « rêve » de Ritter prend alors la réalité, d’articles en articles, d’une « chaîne » des savoirs pyrénéens, décrivant les versants inexplorés de la civilisation pyrénéenne. La pertinence de cet ensemble s’enrichit, bien sûr, à la lecture du tutélaire Bulletin pyrénéen, cet Ancien Testament pyrénéiste. L’ensemble constitue un thesaurus (trésor), ininterrompu depuis 1896, un bloc de connaissance encyclopédique, où « rien de ce qui est pyrénéen ne nous est étranger » (Louis Le Bondidier).

Le présent numéro vise le même idéal, abordant les Pyrénées sous des perspectives variées : comment le sentiment de la montagne inspira Henri Ferbos, le « montagnard-philosophe » ; le passage en Béarn de Jules Supervielle, le « Prince des Poètes », en quête de ses racines ; l’image des Pyrénées, véhiculée par deux supports originaux : la carte postale et la tapisserie ; le pèlerinage aragonais de Santa Orosia ; l’émouvant regard rétrospectif, enfin, de Jean Ritter sur le Mont-Perdu.

L’article de Jean Ritter est le cinquantième publié sur le Mont-Perdu par notre revue depuis 1950. Vieux pays, nouvelle approche. Si l’on complète par les articles du Bulletin pyrénéen et, bien sûr, avec l’incontournable Cent ans aux Pyrénées de Beraldi, c’est le panorama historique du Mont-Perdu qui se déploie. Un sommet de papier.

Le génial Henri Beraldi comparaît un périodique pyrénéiste « [aux] cargaisons de ces bateaux qui sur nos quais déchargent à la fois les marbres sculptés, la pierre de taille, les simples moellons, le gravier, – les tuiles ! ».

Profitant d’une brève escale, je monte à bord.
Je découvre un équipage motivé et je tiens à remercier chaleureusement Pierre-Marie Cortella de m’avoir transmis la subtilité des manœuvres.

Levons l’encre et traçons le sillage de Pyrénées, ce rêve.

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Versant sud du Cirque de Gavarnie.
Massif du Mont-Perdu.

 Présentation des articles

DOSSIER FERBOS par Jean-Paul Chaintrier et Jacques Harang


Les carnets de montagne d’Henri Ferbos constituent un document pyrénéiste remarquable de la deuxième partie du XXe siècle. Toute une vie de courses passionnée sur la chaîne pyrénéenne se déroule sous nos yeux, avec en toile fond la vie familiale et professionnelle de l’auteur.

Philosopher, c’est apprendre à mourir, apprenait-on en classe de terminale. Henri Ferbos, professeur de philo au lycée de Pau, nous enseigne par son journal que l’amour des Pyrénées est une philosophie du bonheur.

Jean-Paul Chaintrier et Jacques Harang nous guident dans cette œuvre riche et singulière, en publiant des extraits des carnets, et ce successivement dans les quatre numéros de Pyrénées de l’année 2011. L’intégralité du manuscrit des carnets d’H. Ferbos sera par ailleurs disponible pour les abonnés sur le site internet de notre revue.

LES MÉTAMORPHOSES DU MONT-PERDU par Jean Ritter

Jean Ritter, alias Piolet Junior, auteur de plus de cinquante articles dans notre revue, nous livre le récit d’une ascension du Mont-perdu dans la plus pure tradition pyrénéiste, évoquant l’histoire et la géographie de la plus haute montagne calcaire d’Europe. Jean Ritter s’encorde avec le souvenir de ses prédécesseurs pyrénéistes. Émouvant regard rétrospectif sur un Mont-Perdu retrouvé !

Voie normale du Mont-Perdu,
couloir Ouest terminal,
où la tradition orale espagnole situe
"La Escupidera", "le Crachoir",
suite à de nombreux accidents dramatiques.
(Photo D.R).


 

SANTA OROSIA 2009 par Dominique Dupont

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Le passage sous la chute.
(Photo Dominique Dupont).

Princesse morave fiancée à un seigneur aragonais, décapitée en 800 – 850 par un chef maure auquel elle se refusa, Santa Orosia est la patronne du vieil Aragon Jacetan. Découvert en 1072 dans une cavité de Yebra, son corps fut translaté à Jaca (à 30 km.), sa tête seule demeurant à Yebra, où elle fait toujours l’objet, tous les 24 juin, d’un rite processionnaire.

Dominique Dupont nous dépeint cette romeria de la Santa Orasia 2009, où résonne l’Aragon éternel.

TRÉSOR DES CARTES POSTALES PYRÉNÉENNES MAURICE GOURDON par Pierre Sarthoulet


Pierre Sarthoulet nous dévoile un aspect méconnu de l’œuvre de Maurice Gourdon (1841 –1941), qui arpenta les Pyrénées centrales, dont la bibliothèque fut mise aux enchères le 21 mai 2011 à Auch (voir article Bernard Legleu). Pierre Sarthoulet démontre à quel point Gourdon était homme d’image. Il publia de nombreuses séries de cartes postales ici recensées pour la première fois, de haute valeur documentaire. L’originalité ne manque pas à cette collection (comme ces séries qui, juxtaposées, forment panorama), ni même la fantaisie.

DEUX IMAGES PYRÉNÉENNES DANS L’ART DE LA TAPISSERIE par Jean-Pierre Thomas

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Tapisserie "Le Béarn", Manufacture des Gobelins, d’après un carton de N.G. Prunier.
(Photo Dominique Sollin).

Jean-Pierre Thomas présente un support inédit de l’image pyrénéiste : la tapisserie. En puisant dans le patrimoine du mobilier national, il nous expose un aspect prestigieux de la représentation de nos montagnes, fabriqué par des artisans dépositaires d’un savoir-faire ancestral, à partir de cartons peints par des artistes de premier plan.

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Portrait de Jules Supervielle à 26 ans d’après une eau-forte de Fernand Sabatté.

JULES SUPERVIELLE , RETOUR AUX PYRÉNÉES par Jacques Le Gall

Jules Supervielle (1884-1960) est un enfant de l’émigration pyrénéenne en Amérique du Sud. Né à Montevideo (Uruguay), de père béarnais et de mère basque, il fut l’ami d’Henri Michaux et de Rainer Maria Rilke. Romancier (L’homme de la pampa, 1923), immense poète consacré « Prince des Poètes » par ses pairs, son œuvre complète a été publiée en 1996 dans la collection de La Pléiade.

Jacques Le Gall nous présente la visite de Jules Supervielle à Oloron-Sainte-Marie en 1926 et 1929, remémorant les heures amères de son enfance. Ce voyage pyrénéen suscita la publication en 1933 de Boire à la source, récit de l’enfance du poète.

BIBLIOGRAPHIE PYRÉNÉISTE par Bernard Legleu

Analyse raisonnée des 1 898 livres pyrénéistes mis aux enchères au cours de l’année 2010, année faste. Confirmation que l’écrit est une dimension essentielle du pyrénéisme : en ce sens, l’idéal beraldien est toujours vivace.






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