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N° 294. Avril - juin 2023
- Jeune Ossaloise aux champs, Archives de la Planète, autochrome par Fernand Cuville, 1920-1921, coll. Musée départemental Albert-Kahn
Sommaire
2 Éditorial par Jean-François Labourie
4 Ossau 1920. Les autochromes du musée Albert-Kahn par Jacques Le Gall
14 La race bovine Lourdaise par Marc Aubadie-Ladrix
32 Fragments d’histoire des forêts royales de la Soule par Michel Bartoli
46 Une amitié pyrénéiste, lettres de Henri Beraldi à Henri Brulle (1897-1929) (suite et fin) par Florian Jacqueminet
69 ¿ Question d’image ?
70 Jacques Labarère par Pierre Sarthoulet
78 Lectures par Jean-Louis Massourre
84 Chroniques par Gérard Raynaud
108 Le château fort et son musée pyrénéen
109 La vie de la revue et de l’association
112 Trait d’Union
- Vache Lourdaise © M. A.-L.
Éditorial
Autochromes pyrénéens
Jacques Le Gall présente l’exposition Ossau 1920 qui, jusqu’au 1er octobre 2023, se tient au musée des Beaux-Arts de Pau. Cette exposition met en scène 70 autochromes (procédé photographique couleur inventé par les frères Lumière) réalisés en vallée d’Ossau par le photographe Fernand Cuville. Les 70 autochromes ossalois ne constituent qu’une toute petite partie – mais fort émouvante – d’une prodigieuse collection voulue par le banquier philanthrope Albert Kahn. Intitulé Les Archives de la Planète, cet ensemble de 72 000 clichés est actuellement conservé au Musée départemental Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt et consultable en ligne. Quant aux autochromes relatifs au Pays basque, ils font l’objet d’une exposition organisée par les Musées Basques de Bayonne et Bilbao, jusqu’au 14 janvier 2024.
Marc Aubadie-Ladrix, en 2021, nous avait fait connaître la race bovine Béarnaise. Il nous parle aujourd’hui de la race bovine Lourdaise : qualités propres et sauvetage inespéré tandis que l’extinction définitive paraissait imminente voire inévitable. L’auteur met ainsi en évidence un aspect original de la biodiversité du pays de Lourdes et rend hommage à l’association qui milite pour la renaissance de cette vache pyrénéenne.
Michel Bartoli, lui, nous parle de la forêt basque, plus précisément souletine, autour de Mauléon et de Tardets. Il a choisi d’évoquer la destinée de quatre forêts royales, un œil sur le terrain, un œil sur les archives, notamment celles de Louis de Froidour (1625-1685), commissaire réformateur des Forêts, nommé par Colbert. L’auteur montre que la gestion des forêts, qu’elle soit le fait de l’État, des collectivités ou de personnes privées, doit toujours assurer la permanence de la régénération des plantations, sur le long terme.
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Florian Jacqueminet achève la présentation de l’extraordinaire correspondance qu’entretinrent Henri Beraldi et Henri Brulle. Cette cinquième et ultime livraison (122 pages !) met un point final à trente ans de relation épistolaire entre l’audacieux grimpeur et le malicieux érudit. Nous sommes à la fin des années 1920, Beraldi achève son dernier opus et la nouvelle génération de pyrénéistes, incarnée par Jean Arlaud, entre en scène. La dernière lettre de Beraldi est poignante, qui parle de « cœur […] resté accroché aux Pyrénées ».
Enfin, Pierre Sarthoulet évoque la mémoire de Jacques Labarère disparu le 8 février dernier. Éminent bibliophile pyrénéiste, auteur d’ouvrages toujours disposés dans les rayons les plus accessibles des bibliothèques (publiques et privées), Jacques Labarère était collaborateur de notre revue depuis 1970, avec ses monographies sur les animaux pyrénéens. Il tiendra ensuite la rubrique scrutée par tous les amateurs de livres pyrénéens. En 2022, il signe son ultime article : les « Trésors de la bibliothèque du Musée pyrénéen ». Jacques Labarère était le maître des livres.
Jean-François Labourie
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