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N° 268 – Octobre 2016 – Bulletin pyrénéen n° 510


 
 
 
 
 
 
 
Seconde vue du Valentin dans la gorge de la villa Castellane (vallée d’Ossau) par Eugène Delacroix, aquarelle sur mine de plomb, Carnet des Pyrénées, 1845, © Amis du Livre Pyrénéen. Annotations manuscrites dans l’angle inférieur droit : 11 août, - Vert tend[dre] - v.t.[deux fois] - chèvre avec un bouquet de poil sur le front tombant de chaque côté des yeux

 Sommaire

2 Éditorial par Jean-François Labourie
4 Quand Eugène Delacroix dessinait et peignait en vallée d’Ossau par Jacques Le Gall
14 Registres de l’Hôtellerie du Pic du Midi par Agnès Mengelle et Nanou Saint-Lèbe
31 ¿ Question d’image ?
32 Les guerres carlistes vues des Hautes-Pyrénées 1833-1913 par Jean-Paul Frantz
48 L’accident du pont de Mahomet en 1916 par Alberto Martinez Embid
60 Les batraciens de la vallée d’Hecho par Jean Ritter
66 D’où mugit donc le cor de Roland ? par Robert Aymard
80 Lectures par Gérard Raynaud
85 Chroniques par Jean-Paul Chaintrier
109 Musée pyrénéen
110 La vie de la revue par Alain Lalanne
112 Trait d’Union

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Caverne du glacier de l’Aneto. Face à elle Sayó et Blass, © C.E.C. Oliveras

 Éditorial

Occitanie, point final

L’article 1 du décret du 28 septembre fixe dans le marbre le nom de la région issue du regroupement des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées : « Occitanie ». Point final d’une union bancale où les vallées pyrénéennes se sentent reléguées dans un vaste marais informe, taillé à la mesure des espaces urbains. La création d’un « Parlement de la montagne » d’ici la fin de l’année, regroupant les deux tiers des Pyrénées et de la moitié du Massif central, dans le but de coordonner une politique des massifs, apaisera-t-elle tous les doutes ?

Jacques Le Gall nous exonère de ces réalités administratives en nous présentant le voyage du peintre Eugène Delacroix en vallée d’Ossau, en 1845. Celui dont Baudelaire disait qu’il ouvrait « de profondes avenues à l’imagination la plus voyageuse » a accouché au cours de ce séjour d’un petit carnet religieusement conservé par le musée du Louvre qui le réédite. Géniale spontanéité du grand maître romantique devant le motif pyrénéen. Pensée émue à l’œuvre magistrale de Pierre Caillau-Lamicq qui publia le premier, en 1975, une édition de ce carnet, sous la bannière des éditions des Amis du Musée pyrénéen.

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Un des nombreux dessins illustrant les pages du second registre. Ici un cavalier croqué avec humour, © Musée Pyrénéen

De la vallée d’Ossau au pic du Midi de Bigorre, nous voici avec Nanou Saint-Lèbe et Agnès Mengelle qui nous présentent les inédits registres de l’Hôtellerie de Sencours, où tant de touristes firent escale avant d’atteindre la cime bigourdane, vouée à la science. Impressions et ­dessins, miroirs des mentalités des visiteurs de la fin du XIXe siècle.

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Alytes obstetricans, © Ivan Ruiz Barranco

Puis, ce numéro franchit la frontière pour se souvenir avec l’historien Jean-Paul Frantz des guerres carlistes qui tiraillèrent la péninsule ­ibérique, et de leurs conséquences sur le département des Hautes-Pyrénées ; pour éclairer avec Alberto Martinez Embid le contexte de l’accident au sommet de l’Aneto en 1916, épisode qui fut occulté en France par la Grande Guerre ; pour suivre les pérégrinations naturalistes de Jean Ritter en vallée d’Hecho (Aragon), à la recherche de batraciens ; enfin, pour se replonger avec Robert Aymard dans l’expédition militaire de Charlemagne, en l’an 778, sur le versant nord des Pyrénées. Au-delà de l’épisode de la mort du preux Roland, dont la littérature transforma le sacrifice en mythe, Robert Aymard plante les jalons historiques de cette équipée. Et ne se prive pas, avec des tournures parfois virulentes, de jeter des ponts par-delà les siècles avec les réalités d’aujourd’hui, en Occitanie.

Jean-François Labourie

 

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Carlos Maria Isidro de Borbon (1748-1855), fils de Charles IV et frère de Ferdinand VII, huile sur toile par Vicente Lopez y Portana (1722-1850), vers 1823, 58 X 44 cm, © Musée du Prado, en dépôt au musée du Carlisme d’Estrella.
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Illustration de l’édition abrégée de La chanson de Roland, par Léon Gautier, 1895, collection privée





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