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N° 258 – Avril 2014 – Bulletin pyrénéen n°500
Couverture : Les pelouses suspendues de la Grande Cascade de Gavarnie attendent les botanistes. Henry Russell s’aventura seul en 1872 dans ces « abîmes du Cirque » et, dans une position acrobatique dans un couloir instable aperçut « une petite fleur cramoisie, souriant là comme un ange tombé du paradis [...] Elle frissonnait : elle était seule : je m’en étais épris à première vue, car je n’avais jamais compris toute la beauté d’une fleur, et aucune rose ne vaudra plus pour moi l’androsace ciliata des précipices de Gavarnie. » ©G.D.
Sommaire
2 Éditorial par Jean-François Labourie
4 Inventorions la flore pyrénéenne de haute altitude ! par Guy Dussaussois
16 Peñalara, cent ans de montagne par Carlos Muñoz-Repiso Izaguirre
34 Picos de Europa : Naranjo de Bulnes, montagne mythique par Luis Aurelio González Prieto
52 Gèdre, les chênes du canton Cassaë t par Michel Bartoli
62 Au-dessus de Gèdre-Dessus, mes Pyrénées sauvages par Romain Bourbon
68 Deux tableaux pyrénéens au Musée Fabre de Montpellier par Jean-Pierre Thomas
72 Monsieur Noblet par Olivier de Clarens
82 Lectures par Gérard Raynaud
89 Chroniques par Gérard Raynaud
106 Musée pyrénéen
108 Question d’image
112 Trait d’Union
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Éditorial
Le Bulletin pyrénéen et la revue Pyrénées sont les deux globes d’un même poumon, celui du pyrénéisme. Artères différentes, mais sang commun. Si l’on prolonge la numérotation du Bulletin pyrénéen (1896-1948) sur celle de la revue Pyrénées qui lui succède en 1950, la présente livraison est la cinq-centième. 500 !
Chiffre symbolique qui donne un peu le vertige, mais qui affirme la capacité d’adaptation de notre association aux évolutions – et aux révolutions – de l’édition.
L’enjeu de notre revue est de maintenir sa revue en papier, en l’éditant le mieux possible, tout en s’adaptant au monde numérique.
Et il est frappant de constater que l’annonce de la numérisation de l’ensemble de notre travail de 1896 à 2004 sur le portail gratuit gallica.fr de la BnF, conférant à notre collection l’universalité de la toile numérique, une renaissance en quelque sorte, que cette annonce donc, soit proclamée en ce numéro jubilaire.
- Androsace ciliata DC. aux Gabietous © G.D.
Il présente la botanique pyrénéenne de haute montagne (avec un appel de son auteur à amplifier les recherches dans ces régions-là ).
- En bas du Cassaë t, deux chênes atteignent 80 cm de diamètre. En 1910 aucun arbre n’y dépassait 30 cm. © M.B.
En contrepoint, la science forestière rétrospective nous fait découvrir la chênaie de Cassaë t, protectrice séculaire de Gèdre. Au-delà de la crête frontière, nous voyons Madrid pointer sa corne sur les Pyrénées, avec les influences de la société royale Peñalara sur notre massif ; société avec laquelle nos liens anciens s’étaient distendus et que nous sommes heureux de retrouver à l’occasion de son centenaire. Puis, nous poursuivons la saga du Naranjo dans les Picos de Europa.
Enfin, nous découvrons les Pyrénées sauvages des Aiguillous, et nous rendons compte de la vie et de l’œuvre de notre collaborateur Michel Noblet, qui fut un auteur original de guides insolites.
Alors que nous bouclons ce numéro, nous sommes affligés par le décès brutal et insupportable de Sylvio Brianti, collaborateur relativement récent sur lequel nous comptions beaucoup et qui, avant de nous présenter en janvier l’ouvrage sur Camille Bonnard, nous avait révélé le peintre bagnérais Jean Lafforgue. Co-fondateur du festival du livre pyrénéen de Bagnères-de-Bigorre, Sylvio, homme d’érudition, de dynamisme et de grande douceur, était un ami de Pyrénées.
Jean-François Labourie
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