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N° 260 – Octobre 2014 – Bulletin pyrénéen n°502

Lac d’Estaing (val d’Azun, Hautes-Pyrénées), vue prise depuis le petit gué situé au nord du lac. "En s’aventurant sur ce passage, on est surpris de voir briller les étoiles au-dessous de ses pieds", note Jérôme Bourgeois lors de l’exposition de ses photographies intitulées Paysages célestes nocturnes, au Musée Pyrénéen, © Jérôme Bourgeois, Pic du Midi
 

Sommaire

2 Éditorial par Jean-François Labourie
4 Les Bigourdans retrouvent un ciel étoilé par Laurent Vissuzaine
18 L’Alysson des Pyrénées et la querelle Candolle-Lapeyrouse par Jean Ritter
34 Regards pyrénéens - Une double approche : l’image et la réflexion par René Dreuil
41 ¿ Question d’image ?
42 Jean-Pierre Besson (1940-2014), une œuvre scientifique par Claude Berducou, Gérard Cazenave, Louis Deharveng et Philippe Fosse
68 Jean-Pierre Besson, une bibliographie par Éric de Valicourt et Gérard Cazenave
82 Lectures par Gérard Raynaud
87 Chroniques par Gérard Raynaud
 

Éditorial

Afin d’assurer une transparence maximale de l’atmosphère au-dessus du Pic du Midi de Bigorre et de permettre au Télescope Bernard Lyot (TBL), le plus grand télescope sur le sol français, de focaliser son miroir sur les galaxies lointaines, il est important de préserver ses abords de toute pollution lumineuse parasite.

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Le Balaïtous éclairé par la voûte stellaire, vu depuis le lac du Tech. On note le halo de la ville aragonaise de Jaca, © Nicolas Bourgeois, Pic du Midi, 2014.

C’est pourquoi, en 2013, l’Observatoire a obtenu le label RICE (Réserve Internationale de Ciel Etoilé), le premier décerné en Europe occidentale. Laurent Vissuzaine nous présente les enjeux scientifiques et environnementaux d’une telle démarche, dernière déclinaison d’un vieux thème pyrénéiste. La pureté et l’éblouissement du ciel étoilé sont en effet un classique du bivouac pyrénéen. Déjà en 1787, Ramond, au cours d’un bivouac improvisé en haute vallée d’Oo, imagine ce que serait un observatoire d’altitude : « …dans la longue obscurité des nuits, la lune semblerait s’en approcher, pour verser, avec sa lumière, le froid perçant des régions éthérées,… » (Observations, p.177). Et Henry Russell aime à couronner l’esthétique pyrénéiste de ses nuits par la céleste coupole nocturne qui contraste avec les étouffantes journées d’été : « …ce que j’aime, ce que je trouve splendide, et aussi sain pour l’âme que pour le corps, c’est le séjour sur les montagnes à la lueur des étoiles, …. » (Pyrenaica, p. 198).
 

Jean Ritter nous dévoile ensuite l’Alysson des Pyrénées, plante rare d’une seule station des Pyrénées-Orientales, étoile solitaire, rescapée d’un autre temps géologique.
René Dreuil nous explique quant à lui son projet de promouvoir le pyrénéisme par la vidéo.

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Hormathophylla pyrenaica (Lapeyr.) Dudley & Cullen. Vieux pied perché sur sa falaise, © J.R.
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Ordesa, la Faja de Escuzana, © Michel Chambert.

Enfin, toute une équipe de scientifiques, sous la houlette de Gérard Cazenave que je tiens à remercier, s’est fédérée pour synthétiser l’œuvre scientifique de Jean-Pierre Besson. Au-delà de sa discrétion légendaire, son rôle éminent, dans les études scientifiques du Parc national, en matière de spéléologie, d’entomologie et de paléontologie, se dessine de manière éclatante, comme le montre sa bibliographie. Ramond, le père du pyrénéisme, arpentait nos montagnes pour résoudre les questions scientifiques de son époque. Le terme observation est central dans sa démarche. Continuateur de Ramond, Jean-Pierre Besson était un observateur. Et l’aura de son œuvre scientifique brille désormais dans le firmament du pyrénéisme savant.

 

Jean-François Labourie

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Jean-Pierre Besson à la Sède de Pan (Bilhères d’Ossau), le 29 juin 2012, pour la cérémonie de la mort accidentelle de Jean Som, © Anne-Marie Paroix.

 
 






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