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Georges LEDORMEUR

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Georges Ledormeur en 1901

En 1952 disparaissait Georges Ledormeur, pyrénéiste considérable, connu surtout pour son célèbre guide qui eut six éditions successives.
En 2002, cinquante ans après cette disparition, une réédition du guide était mise en vente, et un site Internet était créé par sa petite fille pour entretenir le souvenir du célèbre montagnard tarbais, et faire découvrir à ceux qui ne le connaîtraient pas cet homme hors du commun qui consacra une bonne partie de sa vie à la réalisation de son guide, mais fut également l’un des éléments les plus dynamiques des deux premiers clubs de montagne qui virent le jour à Tarbes au début du vingtième siècle, à savoir la Société des excursionnistes tarbais, créée en 1901, et la section locale du Club Alpin français, créée en 1904 dont il fut le premier secrétaire.

Né à Rouen en 1867, Georges Ledormeur ne devait découvrir les Pyrénées qu’à l’âge de 26 ans quand il arriva à Tarbes pour un séjour chez son frère, militaire dans cette ville. Dans la limpidité d’une belle journée d’hiver, il découvre alors toute la chaîne enneigée qui étincelle au soleil.

Immédiatement et irrémédiablement conquis, Ledormeur ne quittera plus Tarbes où se déroulera désormais toute sa carrière professionnelle ainsi que sa retraite active.

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Le refuge Ledormeur.
(Photo Gérard Raynaud).

Il se met rapidement aux excursions, timidement d’abord, puis de manière plus hardie et continue, à tel point que l’on pourrait dire de lui qu’il fut un pyrénéiste à temps complet, les cinquante deux fins de semaine de l’année étant presque toutes occupées par la montagne.
Au total, Georges Ledormeur aura gravi plus de 1500 sommets différents, dont 120 plus de 3000 mètres, et ce en toutes saisons puisqu’il figure parmi les pionniers du ski dans les Pyrénées.
Mais Ledormeur c’est aussi la carte touristique des Pyrénées centrales, une collection de 6800 clichés photographiques, le refuge qui porte son nom dans le massif du Balaïtous, construit en 1926 d’après ses plans, des tables d’orientation, un nombre considérable d’articles de presse et de revue, des conférences, ainsi que des dessins et des aquarelles.

Georges Ledormeur fut un collaborateur fidèle du Bulletin Pyrénéen, puis, à partir de 1950, de Pyrénées successeur et continuateur du défunt Bulletin.

On trouve sa signature dès le numéro 27 de mars 1902, avec un article sur les grottes de Bétharram et, dès lors, les écrits vont se suivre avec régularité jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Ensuite, dès le numéro 1 de Pyrénées, Georges Ledormeur, qui faisait partie du comité de rédaction de l’époque, approvisionnait la rubrique « montagne » du contenu rédactionnel de la revue, et ce, jusqu’à son décès.

C’est cette fidélité que tenait à souligner, au lendemain de sa disparition, Raymond Ritter “ alias Henry Chevalier “ dans le numéro 11 de notre revue : « De toutes les publications auxquelles il collabora, c’est à la notre, - et nous en sommes fiers qu’il demeura le plus fidèle. Ainsi, pendant un demi-siècle très exactement, a-t-il prêché d’exemple en marquant son attachement à une revue dont il savait mieux que personne que, loin de tout esprit de chapelle, elle était la maison largement ouverte à tous ceux qui aiment et pratiquent la montagne sous tous ses aspects, des plus modestes aux plus héroïques. »

On pourra consulter grâce à notre moteur de recherche la liste des écrits que Georges Ledormeur a donnés à notre revue.
Ajoutons que, depuis sa disparition, Pyrénées entretient régulièrement le souvenir de ce montagnard hors du commun ; que l’on se rappelle par exemple ses lettres à Georges Brugnot publiées par Jean François Le Nail (numéros 188, 190, 191, 192, 193, 194), ou du très intéressant article de Jacques Labarère consacré à ses cartes et guides (numéro 205).

À lire également : Georges Ledormeur, le roman d’une vie de Jean Lamanètre qui a connu dans sa jeunesse celui que l’on surnommait affectueusement Marchoucrève, et qui s’est attaché à le faire revivre dans ce livre publié par les éditions Monhélios.

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L’effigie de Georges Ledormeur au sommet du Balaïtous.
(Photo A. Martinez Embid).

G.R.






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