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N° 283
N° 283. Juillet - septembre 2020
- Kev Reynolds (à gauche) et son ami Alan Payne émergeant au Port de Vénasque, Luchon, 1980, collection Kev Reynolds.
Sommaire
2 Éditorial par Jean-François Labourie
4 Conversation avec Kev Reynolds par Françoise Besson
18 Le choléra au temps du corona - 1854-2020 par Jean-Yves Bousigue
34 Une zone interdite dans les Hautes-Pyrénées : la Zone Pyrénéenne Réservée (1942-1946) - (À suivre) par Jean-Paul Frantz
52 Crête catalano-catalane par Daniel Rees
72 Rouvrir Canfranc, acte fort de la nouvelle donne pyrénéenne par Alain Cazenave-Piarrot
80 Ici commence le chemin des montagnes, artistes aux Pyrénées par Claude Dendaletche
85 ¿ Question d’image ?
86 Lectures par Nanou Saint-Lèbe
91 Chroniques par Gérard Raynaud
111 Le château fort et son musée pyrénéen
112 Trait d’Union
Éditorial
Pyrénexit
Alors que le Royaume-Uni s’apprête à couper les ponts avec l’Europe, Françoise Besson a eu la bonne idée d’interroger Kev Reynolds, collaborateur historique de la prestigieuse maison d’édition anglaise Cicerone Press, spécialisée dans les guides de randonnées sur tous les continents. Auteur de plus de cinquante titres, Kev Reynolds est particulièrement attaché aux Pyrénées, ses montagnes de cœur. Il est l’héritier des grands explorateurs britanniques du XIXe siècle, de Charles Packe (1862) à Harold Spender (1898). Il y a une indéniable tradition anglo-saxonne sur le pyrénéisme, de sorte qu’aucune mesure administrative ne saura jamais empêcher qu’un sujet de Sa Gracieuse Majesté ne soit considéré, sur nos montagnes, comme étant chez lui.
- Kev Reynolds sur le pic de Cambalès, avec le Balaïtous derrière, © Kev Reynolds
Pour rester dans l’actualité, et la pénible pandémie qui a frappé les versants français et (surtout) espagnol des Pyrénées, Jean-Yves Bousigue nous dresse un diagnostic de l’épidémie de choléra de 1854, en se focalisant sur le canton des Cabannes en Ariège. Toute proportion gardée, le lecteur ne peut s’empêcher d’établir des similitudes, des parallèles et des différences entre1854 et 2020. C’est tout l’intérêt de cet article d’histoire pyrénéenne épidémiologique.
- Près de 100 décès provoqués par le choléra à Larcat en 1854, en quinze jours. À l’arrière-plan, le pic enneigé de Saint-Barthelémy (2 348 mètres), sommet de la Montagne de Tabe.
Au cours du confinement, la fréquentation de la montagne a été interdite par arrêtés préfectoraux, entraînant une surveillance scrupuleuse des forces de l’ordre. La dernière fois qu’une telle mesure fut prise, c’était sous l’Occupation allemande. D’où l’intérêt de publier l’article de Jean-Paul Frantz, à titre posthume (voir Éditorial du n°282), sur la Zone Pyrénéenne Réservée (ZPR). Interdire la montagne sous l’Occupation entraînait bien sà »r des risques vitaux pour les contrevenants, mais engendrait aussi d’importants tracas administratifs pour les valléens.
Daniel Rees nous transporte ensuite sur la frontière catalane, cette crête perchée qui relie la Cerdagne et la montagne sacrée des Catalans, le Canigou. Une crête battue par les vents, qui chemine entre sanctuaire marial, gorges escarpées et lieux mythiques de l’imaginaire catalan.
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Quant à Alain Cazenave-Piarrot, il réplique à l’article de Michel Le Gall, paru dans le numéro précédent, sur le devenir de la voie ferrée Pau-Canfranc. La voie est-elle viable ? L’auteur entend lever les doutes émis par Michel Le Gall.
Enfin, Claude Dendaletche nous présente l’ouvrage de Marie Bruneau et Bertrand Genier, Ici commence le chemin des montagnes - Artistes aux Pyrénées, ouvrage qui ouvre les fenêtres du pyrénéisme sur l’art contemporain et qui est le pilier sur lequel reposent quatre expositions, dont celle du Musée Pyrénéen sur les campements.
Jean-François Labourie
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