Tête de Sobrarbesiren cardieli
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Une équipe de paléontologues espagnols et portugais vient de publier les résultats de la découverte d’ossements fossiles dans les Pyrénées centrales espagnoles (Scientific Reports, mars 2018). Plus de 300 os, attribués au moins à 6 individus, ont été trouvés à Castejón de Sobrarbe : ils correspondent à une espèce animale jusqu’alors inconnue, qui vivait sur terre il y a 40 millions d’années. Ces animaux, qui mesuraient environ 2,7 mètres de long ont été appelés par les chercheurs Sobrarbesiren cardieli, en référence à la région du Sobrarbe et en l’honneur de Jesús Cardiel Lalueza, qui a découvert le site des fossiles.

Humérus (a, b) et cubitus (c, d) de Sobrarbesiren cardieli
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Le Sobrarbesiren représente une étape transitoire d’adaptation à la vie aquatique entre des quadrupèdes amphibies et des quadrupèdes devenus exclusivement aquatiques, classés dans l’ordre des siréniens. Ces animaux sont apparus durant la période du Paléocène avec une répartition sous les latitudes tropicales. Ce groupe comprend les seuls mammifères herbivores ayant un mode de vie exclusivement aquatique. Ses représentants actuels se limitent aux lamantins et aux dugongs.
Sobrarbesiren cardieli est la plus ancienne espèce de siléniens connue en Europe occidentale. Il possède plusieurs caractères prouvant qu’il avait conservé une certaine capacité à supporter son propre poids sur terre alors que d’autres caractères montrent une adaptation à un mode de vie aquatique. Cette combinaison d’adaptations aquatiques et terrestres suggère un mode de vie amphibie, par lequel Sobrarbesiren cardieli passait le plus clair de son temps à se nourrir dans les eaux peu profondes, mais était capable de se déplacer sur la terre entre les masses d’eau.
À partir des fossiles, les scientifiques ont pu reconstituer le squelette et l’apparence de ces animaux :

Reconstitution d’un squelette de Sobrarbesiren cardieli
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Reconstitution du milieu de vie de Sobrarbesiren cardieli
Universidad de Zaragoza

Pour lire l’article complet à ce sujet, consulter la publication sur le site nature.com.

Mis en ligne mardi 17 avril 2018