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Carnet - nominations

DISPARITION DU BOTANISTE PEDRO MONTSERRAT


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Professeur Pedro Montserrat

Les Pyrénées viennent de perdre le doyen de leurs botanistes, Pedro Montserrat, qui est décédé ce samedi 4 février à l’âge de 98 ans. Certains de nos lecteurs l’ont peut-être connu, il est resté un botaniste très actif après sa retraite.
 
Ses études l’ont amené à publier une thèse sur la Flore de la Cordillère littorale catalane, à la suite de quoi il a poursuivi ses explorations botaniques en particulier dans les Pyrénées, contribuant à améliorer la connaissance de leur flore. Parmi les plantes nouvelles qu’il a décrites, citons Lathyrus vivantii, une gesse dédiée à son ami botaniste Jean Vivant. Cette dénomination, amabilité entre botanistes, faisant suite à la description d’une gentiane endémique des Pyrénées centrales espagnoles par ce même Jean Vivant sous le nom de Gentiana montserratii en l’honneur du professeur Montserrat.
Il s’est aussi intéressé à l’écologie des pâturages et a établi des cartes de végétation : son œuvre est immense, le nombre de ses travaux se monte à plus de 500 articles. Cofondateur de l’Institut Pyrénéen d’Ecologie-CSIC de Jaca, il a participé à l’écriture de Flora Iberica, une flore d’Espagne qui comptera à terme 21 tomes. Plus récemment, Pedro Montserrat a encore cosigné un livre sur les rosiers sauvages de l’Aragon.
Son herbier (Herbario JACA), comptant plus de 300 000 exicata d’Espagne et d’Europe est aussi l’un des plus importants des herbiers ibériques.
 
Pedro Montserrat a été inhumé ce matin à l’église de Santiago de Jaca. Avec sa disparition, c’est un grand vide qui s’est produit dans le monde de la botanique.
 

Mis en ligne lundi 6 février 2017


JEAN-VICTOR PARANT


Doyen des pyrénéistes, Jean-Victor Parant nous a quitté dans sa cent sixième année.
Ses obsèques ont eu lieu à Billère (Pyrénées-Atlantiques) le 18 mars.

Dernier représentant d’une génération qui connut l’épopée de Jean Arlaud et de son Groupe des Jeunes dans l’entre deux guerres, il poursuivit l’œuvre de celui-ci aux côtés de Raymond d’Espouy et de ses successeurs.
Il avait consacré un livre très complet et particulièrement documenté au pyrénéisme de cette époque (Jean Arlaud et le Groupe des Jeunes, un âge d’or du pyrénéisme toulousain, 1991).
Doté d’une belle vigueur, il pratiqua les courses en montagne et le ski jusqu’à un âge avancé.
Sa bonhomie, sa modestie et sa belle humeur en faisaient un personnage très attachant.
La revue Pyrénées lui doit une collaboration fidèle et précieuse ; il était membre d’honneur de son Conseil d’administration.
 
Dans notre numéro de juillet 2016 (Pyrénées n° 267), Florian Jacqueminet nous rappelle la vie de Jean-Victor Parant : un siècle de passion pyrénéiste.
 
>> Voir aussi l’article que nous avons publié pour son centenaire.
 

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A gauche : Jean-Victor Parant. Photographie prise le 6 août 1963 à l’occasion de l’inauguration du refuge de Goriz et parue en 1991 dans le numéro 195 de Pyrénées. Figurent aussi sur cette image : Suzanne Bacarisse, Jean Blanchot et Jules Macheron.

Mis en ligne samedi 19 mars 2016


DÉCÈS DE PIERRE TUCOO-CHALA, HISTORIEN DE GASTON FÉBUS ET COLLABOTATEUR DE PYRÉNÉES


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Pierre Tucoo-Chala en 1990, ©D.R., Pyrénées n°262

Le grand érudit béarnais s’est éteint le 23 janvier 2015 à l’âge de 90 ans. Le mercredi 28 janvier ont eu lieu à Pau, dans une cérémonie œcuménique, les obsèques de Pierre Tucoo-Chala, universitaire et historien. Né en 1924, fils d’un artisan originaire de Soumoulou, à Pau dès son plus jeune âge, il manifeste sa vocation dès 1942 en obtenant au Lycée Louis-Barthou, en histoire, le huitième accessit du Concours Général. Devaient suivre la licence d’histoire-géographie, l’agrégation puis un doctorat d’État soutenu à la Sorbonne en 1960. Il en tire l’ouvrage Gaston Fébus, un grand prince d’Occident au XIVème siècle qui fut un best-seller et fait toujours autorité, de même que sa thèse complémentaire : La vicomté de Béarn et le problème de sa souveraineté. D’abord professeur de Lycée à Bordeaux puis à Pau, il a épousé en 1952 une étudiante elle aussi future historienne ; Suzanne Tucoo-Chala a consacré pour sa part sa thèse à Charles Joseph Pankoucke, publié plusieurs études sur le protestantisme béarnais et fondé le CEPB. Leur fils François est aujourd’hui avocat à Pau.
Pierre Tucoo-Chala, maître de conférences en 1964 à l’Université de Bordeaux, directeur en 1966 du Collège Universitaire de Pau, en fait la pierre angulaire de la nouvelle Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA), dont il devient doyen de la Faculté de Lettres. Mais cela, pas plus que sa retraite en 1992, n’arrête pas son activité de chercheur et de vulgarisateur passionné. Ses nombreuses publications lui ont valu les prix Schlumberger en 1961, des Trois Couronnes en 1980, Jules Michelet en 1991 et de l’Académie Française en 1995. Il a également honoré notre revue Pyrénées de sa collaboration, par ses hommages à Raymond Ritter, à Jean-François Massie et à Jean Robert, mais également par une dizaine d’articles historiques sur Gaston Fébus, sur les Compagnons du Château de Lourdes, sur Henri IV et sur l’histoire du pyrénéisme et du climatisme. Parallèlement il préside la Société des Sciences Lettres et Arts de Pau de 1965 à 1991 et l’Académie de Béarn de 1975 à 1998. Mais, atteint par la maladie il doit être hospitalisé au Centre Vignalou où il vivra, alité, ses sept dernières années.

Très attaché à notre revue, il faisait partie depuis longtemps de son comité de rédaction. Voici quelques textes qu’il a signé dans Pyrénées :
- Les "Compagnons de Lourdes" (1959)
- Raymond Ritter historien (1974)
- Gaston-Fébus Troubadour (1975)
- Fébus, Buffon et le renne dans les Pyrénées au Moyen Âge (1976)
- Défense et illustration du climat de Pau par Alexander Taylor (1976 et 1977)
- Un américain à la découverte des Pyrénées : Edwin Asa Dix (1888-1891) (1983)
- Henri IV ou la passion de la chasse (1989)
- Raymond Ritter 1898-1974. À la recherche d’une personnalité puissante et multiple (1994)
- Les Pyrénées en 1818. Dessins inédits d’Henrietta-Ann Fortescue-Hoare (1995)

Le numéro 262 de notre revue (avril 2015) a consacré deux articles à Pierre Tucoo-Chala :
- Pierre Tucoo-Chala par Paul Mironneau
- Radioscopie : Pierre Tucoo-Chala et Jacques Chancel par Jean-François Labourie

Mis en ligne le jeudi 29 janvier 2015.
Mis à jour le mardi 3 février 2015 et mardi 30 juin 2015


DÉCÈS


• André Lévy. – Disparu le 26 juillet à l’âge de 75 ans, André Lévy a su fédérer les énergies d’hommes et de femmes de qualité dans des œuvres collectives menées dans le respect des hommes et des paysages. Que ce soit l’association Randonnées pyrénéennes, dont il était co-fondateur, les cartes transfrontalières, le grand guide des Pyrénées France – Espagne – Andorre, ou son œuvre majeure, le dictionnaire des Pyrénées, André Lévy a été un grand ambassadeur de la culture pyrénéenne.


• Jésus Ibarzo. – Un des acteurs majeurs de l’escalade pyrénéenne espagnole a trouvé la mort le 1° juillet à l’âge de 67 ans.
Jésus Ibarzo se trouvait, en compagnie de son « frère de rocher » Ursi Abajo, sur la dernière longueur de la voie Pany/Haus aux Mallos de Riglos, lorsqu’il a été victime d’une chute d’une vingtaine de mètres. Malheureusement, il a violemment heurté un bloc, et une opération de secours rapide mais complexe a du être mise en place pour le récupérer et l’évacuer. Victime d’un arrêt cardiaque dans l’hélicoptère, il est décédé à l’hôpital de Huesca.
Jésus Ibarzo formait avec son compère Ursi Abajo une cordée de légende qui a ouvert de nombreuses voies dans les Mallos de Riglos, mais aussi dans d’autres massifs des Pyrénées et dans les monts Cantabriques. Ils étaient les auteurs, en 1964, de la première hivernale espagnole au couloir de Gaube.

Mis en ligne le vendredi 2 août 2013.


DÉCÈS


Walter Jeandel, skieur émérite des années 40, avec son frère René, s’est éteint à l’hôpital de Bagnères-de-Bigorre le 4 avril à l’âge de 93 ans.
Né en Suisse d’un père français et d’une mère suisse, mobilisé en 1938, il découvrit les Pyrénées pendant son service militaire et se fixa à Montory. Il fut en 1951 champion de France de saut à ski et fit partie de l’équipe de France de ski nordique et de l’équipe de France olympique. À partir de 1961, les deux frères Jeandel furent parmi les pionniers de la station d’Arette-La Pierre Saint-Martin, et en construisirent plusieurs installations, dont la première remontée mécanique et l’hôtel du Pic d’Anie. Un refuge, tenu depuis dix-neuf ans par Jean Hourticq, porte leur nom ainsi qu’une piste de ski. Grand skieur et grand montagnard, Walter Jeandel pratiquait également le tennis et, dans la dernière partie de sa vie, le golf à Lannemezan.
Il s’était, ces dernière années, retiré à Labarthe-de-Neste (65).

Mis en ligne le jeudi 10 mai 2012.


MONSEIGNEUR NICOLAS BROUWET NOMMÉ ÉVÈQUE DE TARBES ET LOURDES


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Monseigneur Brouwet.
(Photo, conférence des évêques de France).

Le samedi 22 févier, jour anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette, le Pape Benoît XVI à nommé évêque de Tarbes et du sanctuaire de Lourdes, Mgr Nicolas Brouwet, jusqu’ici évêque auxiliaire de Nanterre, Hauts-de-Seine. Il remplacera Mgr Jacques Perrier, qui est à la tête du diocèse bigourdan depuis 1998, et qui atteint à 76 ans l’âge de la retraite. Il demeure administrateur apostolique jusqu’à l’arrivé effective de son successeur.

Mgr Brouwet, né en 1962 à Suresnes, ordonné prêtre en 1992, titulaire d’une licence d’Histoire en Sorbonne et d’une licence de Théologie du mariage et de la famille à Latran, fut consacré évêque en 2004. Il était alors le plus jeune évêque de France. Depuis 2011 il préside le groupe de travail " Église et Internet".

Mis en ligne le lundi 12 mars 2012.


ÉTIENNE FLORENCE


Les obsèques d’Étienne Florence, décédé le 14 février à Pierrefitte-Nestalas (Hautes-Pyrénées) ont été célébrées deux jours plus tard à Cauterets où il avait vu le jour il y a quatre-vingt-onze ans. Fils de paysan, Étienne Florence était le dernier représentant
d’une longue lignée de guides chasseurs d’isards où s’étaient notamment illustrés, à Gavarnie, Célestin Passet et François Bernat-Salles.

Membre d’une grande famille de skieurs de Cauterets, il avait été directeur de l’école de ski de Gourette (Pyrénées-Atlantiques) au début des années soixante jusqu’à la création de la station du Lys, dans sa station natale, en 1964.

Mis en ligne le lundi 12 mars 2012.


HENRIETTE LÉCUMBERRI


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(Photo Guy Santamaria).

Au début du mois de mai 2010, Henriette Lécumberri disparaissait à Bordeaux. Cette femme fut une excellente grimpeuse et skieuse. Au cours de ses escalades, elle a côtoyé Maurice Jeannel, Robert Ollivier, Guy Fournié, Guy Santamaria, Jean Pierre Gautsch, Patrice de Bellefon, Jean et Pierre Ravier, Paulette Daudu...

Henriette Denjean-Navailhes est née à Bordeaux. Enfant, elle découvrit les Pyrénées avec un oncle au cours de vacances en Béarn et les montagnes en général en lisant « La grande crevasse » de Frison-Roche. Mariée avec André Lécumberri (1908 - 1975) qui fut le vice-président du Ski-Club de Bordeaux, elle consacra ses loisirs à l’escalade et au ski. Les Pyrénées furent les montagnes les plus proches, elle y fit de belles courses : ascension du Balaïtous par l’arête NO (1ère), de la Grande Fache, en août 1948 dans le cadre d’un camp d’été du GDJ à Larribet . Le 29 août 1956, avec Jean et Pierre Ravier et Guy Santamaria, elle s’accrocha à la Tour du Marboré. La cordée s’arrêta à la base du Drièdre. Par contre, en septembre 1958, elle ouvrit au Grand pic d’Ossau la voie dite « Voie de Bellefon » (1ère) avec P. de Bellefon et G. Santamaria. Elle grimpa également la face Nord de la Pique Longue du Vignemale. Elle se souvenait particulièrement de la face Nord du Petit Pic d’Ossau (voies Ollivier) où, en cordée avec Guy Santamaria, elle éprouva quelques frayeurs en juillet 1955. Elle entra au GDJ (N°229) en 1947 où elle resta jusqu’en 1968... Elle skiait à Gourette et à Barèges. Dans les Alpes, elle accomplit la Haute Route et rallia Chamonix à Zermatt (2 fois), elle grimpa au cours de stages (notamment avec Armand Charlet). Hors territoire Français, elle alla s’accrocher à des parois andines (1973) et népalaises (1974).

Mis en ligne le mardi 29 mars 2011.


GEORGES BUISAN EST DÉCÉDÉ


Disparu le 10 août dernier à l’âge de 86 ans, Georges Buisan était né à Montréjeau (H.G.) en 1924 mais avait passé son enfance en Bigorre. Il avait été amené à s’intéresser à la vie pastorale traditionnelle dans les Pyrénées centrales, qui lui avait inspiré plusieurs ouvrages : Henri Fédacou raconte, Des cabanes et des hommes, Hier en vallée de Campan, Aux cabanes de la Lit.

Mais son œuvre n’est pas seulement écrite, elle s’est également matérialisée dans la vallée de Lesponne par la restauration, avec les matériaux et les techniques de l’époque, des cabanes du courtaou de la Lit auxquelles il se consacra pleinement de 1978 jusqu’à 2003.

Collaborateur de nombreuses revues régionales, il avait écrit pour Pyrénées :

En 1987, Tribulations d’une carte postale (n° 149)
Chronique d’autrefois et pour que rien ne se perde … (n° 152)
En 1990, Chronique pyrénéenne de demain, conte d’anticipation (n° 162)
En 2002, Mon orri en vallée de Lesponne (n° 211)

Mis en ligne le mardi 7 septembre 2010.


GÉRARD DE CLARENS N’EST PLUS


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Gérard de Clarens
à la Libération
commandant militaire de la frontière.

Gérard de Clarens s’est éteint à l’âge de 88 ans. Ses obsèques ont été célébrées le mardi 13 juillet 2010, en l’église d’Argelès-Gazost.

En 1939, étudiant à Paris, il passe ses vacances dans les Pyrénées. Il s’engage dans la Résistance, en 1941 il met en place une filière de passages vers l’Espagne et d’évasions et crée le réseau « Andalousie ». Gérard de Clarens fut arrêté trois fois : une fois à Gèdre, deux autres en Espagne. Au total, il effectuera 37 passages entre 1941 et 1944. Celui que l’on appelait « Claverie » ou « Gonzalès » a joué un grand rôle dans la Résistance locale et nationale.

Après la guerre, il s’engage dans l’armée. Il fera partie d’associations internationales de résistants et interviendra au musée de la Déportation et de la Résistance de Tarbes .

Gérard de Clarens était officier de la Légion d’honneur, médaillé de la Résistance, Croix de guerre « 39-45 » avec trois citations, chevalier des Palmes académiques, commandeur de l’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, président du comité départemental de la Résistance, vice-président délégué de l’union départementale de l’Union française des anciens combattants (Ufac). »

Il était également l’un des anciens du Conseil d’administration des Amis du Musée Pyrénéen de Lourdes dont il en était le Vice-président et a contribué dans la revue à plusieurs articles sur les passages clandestins dans les Pyrénées.

Mis en ligne le lundi 26 juillet 2010.


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