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CAUTERETS
CHRONIQUES DU VILLAGE OUBLIÉ

Marie-Paule Mengelle
Éditions Monhélios
Paru en septembre 2015

Des ouvrages sur Cauterets, il en existe de nombreux, mais celui de Marie-Paule Mengelle est original parce qu’il aborde sous forme de chroniques la formation, le développement du village initial, aujourd’hui noyé devant la multi-station qu’est devenue Cauterets. C’est que l’auteur a la station thermale chevillée au cœur par l’origine de sa famille dont l’arrière-grand-père, Mengelle, construisit la maison « La Grave ... en haut de la rue de Pause ». En fine érudite, auteur de nombreux articles, elle connait très bien l’histoire de la vallée, celle de ses habitants et celle des sources.

Après avoir évoqué les origines, « Cauteres avant ... Cauterets » du temps où la « Ribère » était sous la responsabilité des moines bénédictins de l’abbaye de Saint-Savin, Marie-Paule Mengelle peint la vie qui s’organise autour de cette richesse que représentent les sources d’eau sulfureuse qui surgissent çà et là dans les pentes du massif rocheux de Peyrehaute avec des médecins bien sûr, des « cabaniers », exploitant l’eau et hébergeant les curistes ... Et peu à peu, le village s’émancipe.

L’auteur nous donne une étude détaillée de familles remarquables, propriétaires de sources, tels les Manéchal, Camus, Nadau-Pose .... Et elle nous fait plonger dans leur intimité, même s’il « est dommage de ne rien connaître de leur vie affective, de leurs joies, de leurs peines ... On aimerait savoir si les femmes étaient jolies, coquettes ... ». Ces familles sont de vraies dynasties qui traversent les siècles en raison du droit d’aînesse évitant l’éclatement des propriétés jusqu’au début du XXe siècle.

Cauterésiens paysans, cabaniers, artisans, médecins... côtoyèrent des étrangers venus se soigner parmi lesquels bon nombre, illustres, laissèrent des traces indélébiles dans la petite histoire de la ville thermale. Ces curistes utilisèrent les services de porteurs de chaises qui devenaient à l’occasion porteurs de glace ou porteurs de vivres et de bivouacs accompagnant les randonneurs et les guides vers les sommets. Les plus démunis des villageois connaissant bien la montagne, chasseurs, bergers, forestiers... exercèrent ces activités.

L’ouvrage de format carré (22cm X 22cm) est abondamment documenté (Marie-Paule connaît très bien les archives), illustré par des photos actuelles en couleurs de vestiges, par des cartes postales anciennes et des documents venant pour la plupart du Musée pyrénéen de Lourdes. Le papier choisi par l’éditrice les met en valeur.

N. S-L.

Pour en savoir plus, consulter le site de l’éditeur

Mis en ligne jeudi 19 novembre 2015






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