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LE CLUB ALPIN DE NANTES A FÊTÉ SON 75e ANNIVERSAIRE

Chacun le sait, Nantes est la patrie du capitaine Corabeuf, officier géographe né en 1777 qui releva la triangulation des Pyrénées en partant de Perpignan tandis que ses adjoints partaient de Bayonne à sa rencontre, mais il avait été précédemment attaché à la carte pour le parallèle Bourges-Nantes.

C’est aussi celle de Maurice Gourdon (1847-1941), enfant de la ville revenu y finir ses jours, qui explora la chaîne à partir de Luchon. Le Club alpin de Nantes a donc voulu célébrer son 75ème anniversaire de façon marquante. Précisons que son terrain de jeu principal est bien la chaîne franco-espagnole, la plus proche.

Son Président Paul Dandelot entouré de son comité de réflexion stratégique a décidé de réaliser dans l’année précédant cet anniversaire, en s’accordant deux étés pour pallier à une saison pourrie, soixante quinze sommets pyrénéens principaux. Performance accomplie et au-delà, puisque poursuivie jusqu’à cent.

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Pierre Ravier et Georges Elzière.
(Photo Jean Ritter).

Pour marquer ce moment le club a invité deux pyrénéistes qui ont beaucoup marqué ses grimpeurs, les frères Ravier, et un troisième qui symbolise leur rayonnement, Georges Elzière, Président de la Fédération française des Clubs alpins et de montagne (FFCAM), qui explorent la chaîne à partir de Lescun comme point d’ancrage.

Pierre, pour lui et son frère jumeau Jean empêché, et Georges étaient à l’honneur, rayonnants en cette occasion sympathique et chaleureuse. À l’honneur veut dire présentation, remise de médailles, don d’un livre (magnifique) mis en page et édité par le club. Très dans son temps, Paul Dandelot a profité de son expérience des jeux télévisés pour proposer à Pierre une séance amicale de questions sur l’expérience des deux frères sur les parois pyrénéennes et ce fut passionnant.

À propos de la traversée des 4 pointes de l’Ossau, Pierre a précisé que leur bivouac avait utilisé des sacs servant au magasin de l’entreprise familiale à Bordeaux, à l’emballage de courroies. La voie du Tozal del Mallo, celle de la Table des Trois Rois, le grand Dièdre jaune, le couloir de l’Y, ont été tour à tour évoqués. La voie la plus emblématique des Pyrénées reste pour Pierre le pilier de l’Embarradère à l’Ossau et la face Nord du Vignemale demeure pour tous ici la plus représentative du massif. Cette face Nord du Vignemale a donné l’occasion d’évoquer Henri Barrio qui l’ouvrit en 1933 et dont l’ombre a circulé parmi des grimpeurs nantais très marqués par ses prouesses. Bien sûr, Lescun où vivait Barrio et l’attachement de Georges pour sa cité au pied du Billare étaient en demi-teinte dans les propos.

Tout naturellement le débat a glissé vers l’engagement, le non-retour. L’emploi de la chignole est ensuite venu planer sur les esprits, entraînant les questions d’éthique et l’intervention de Georges.

Les Nantais savent bien faire les choses et deux groupes de danseurs symbolisaient l’orientation du club vers les Pyrénées et son implantation bretonne. Le Poutou de Toulouse et Tréteau et Terroir, ensemble bas breton, sont venus égayer la séance tour à tour et circuler ensuite entre les tables du dîner.

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Le Poutou de Toulouse à Nantes.(Photo Jean Ritter).

Mis en ligne le vendredi 9 décembre 2011.






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