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MOINS D’ATTAQUES D’OURS CET ÉTÉ EN HAUTE ARIÈGE

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Haute-Ariège, L’étang de Naguille.
(Photo Gérard Raynaud).

Surprenant retournement de tendance cet été sur les estives ariégeoises : le nombre d’attaques d’ours – une centaine au 30 août – est en baisse par rapport à 2008, mais surtout c’est désormais le Couserans, à l’ouest du département, qui subit deux tiers des attaques, le reste survenant en Haute-Ariège. L’explication de cette énigme a été donnée par l’ASPAP (Association de protection du patrimoine d’Ariège Pyrénées) : deux ours auraient été abattus ce printemps en haute Ariège. Christian Lacube, ancien président de cette association, l’a annoncé le 3 septembre au journal régional de France 3 sud, et a déclaré à la Dépêche du Midi : « suivant les informations dont je dispose, il s’agirait de deux ours sans collier émetteur, ce qui explique que leur disparition n’a pas été signalée. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une bande organisée, encore moins de représentants ou de responsables d’une association. Les renseignements généraux de l’Ariège sont au courant. Mais ici, personne ne dira rien. Quant à moi, je ne veux pas savoir qui a pu faire ça. »

Par ailleurs, Claude Carrière, président de la Fédération pastorale de l’Ariège, déclarait au même journal : « c’est regrettable pour ces bêtes qui n’y sont pour rien. Mais ceux qui ont décidé de gérer nos affaires de loin, depuis Paris ou ailleurs, auraient mieux fait de nous consulter. (…) je vois tous les jours un éleveur de mes amis qui est au bord de la rupture, face aux attaques incessantes de son troupeau ; il n’est pas le seul. À partir de là, quand les gens sont poussés à bout, n’importe quoi peut se passer. Un jour, ça devait arriver. »

De son coté, l’association ADET pays de l’ours exige l’ouverture d’une enquête, déclarant sur son site : « S’il ne réagissait pas clairement et fermement, le Gouvernement donnerait raison à des braconniers cherchant à imposer leur point de vue par la violence et les armes, faute d’avoir obtenu gain de cause par les voies démocratiques et légales.
Tergiverser maintenant ne ferait qu’entretenir l’espoir des opposants de faire échec au programme de restauration de la population d’ours, et finalement encouragerait les actions violentes des opposants extrémistes. »

Lire la lettre adressée au ministère :

Mis en ligne le lundi 7 septembre 2009.






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