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PÉGASE VA FAIRE REVIVRE THÉMIS

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La centrale Thémis.

La centrale solaire de Targassonne dans les Pyrénées-Orientales, unique en son genre, reprend du service. Le projet « Production d’électricité par turbine à gaz et énergie solaire » (Pégase), piloté par le laboratoire « Procédés, matériaux et énergie solaire » (Promes) du CNRS à Odeillo, se met en place et ouvre de nouvelles perspectives au solaire thermique en France.

Dans les années soixante-dix, après le choc pétrolier, on tente d’utiliser le solaire pour produire de l’énergie. Le CNRS conçoit la centrale Thémis, et EDF la construit : 200 miroirs (héliostats) concentrent les rayons du soleil vers une tour où circule un fluide caloporteur (des sels fondus). Chauffé par les rayons, celui-ci transfère son énergie à un circuit d’eau. La vapeur générée actionne une turbine qui produit de l’électricité.

Mais après le démarrage en 1983, de nombreuses interruptions, une production faible et un pétrole à nouveau bon marché auront vite raison de la centrale qui s’arrête en 1986. Des astrophysiciens prennent alors le relais et installent, à la place des héliostats, des détecteurs de rayons cosmiques. Leurs observations dureront jusqu’en 2004.

C’est alors que l’énergie renouvelable redevient une priorité, et le solaire retrouve la cote.

Le conseil général des Pyrénées-Orientales, propriétaire du site, décide d’équiper la moitié des 200 héliostats de cellules photovoltaïques pour la production directe d’électricité.

L’autre moitié sera consacrée au projet Pégase.

Le futur récepteur solaire placé sur la tour aux environs de 2010 recevra les rayons réfléchis par les miroirs et devrait monter à 1 000 °C, contre 500 °C auparavant. Mais comment faire passer cette énergie dans le circuit de la turbine ? Quels matériaux utiliser ?

Concevoir le récepteur solaire, connaître et maîtriser les transferts à très haute température entre la paroi du récepteur et l’air comprimé figurent parmi les nombreux problèmes à résoudre.
Si l’objectif final est une centrale qui fonctionne uniquement avec l’énergie du soleil, le système sera dans un premier temps mixte, et brûlera du fuel afin d’augmenter la température et d’assurer la production d’électricité pendant les périodes de moindre ensoleillement. Mais avant d’en arriver là, les héliostats seront d’abord remis en état, et un projet, financé par l’Agence nationale de la recherche sur trois ans, visera à développer des prototypes de récepteurs. Ensuite, la turbine à gaz, d’une puissance de 1,6 MW (l’équivalent d’une éolienne moderne) et le récepteur final seront installés, aux alentours de 2009-2010.

Au total, le budget de ce projet se montera à environ 6 millions d’euros sur sept ans.

Source : le journal du CNRS.

Mis en ligne le dimanche 30 mars 2008.






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