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LE TRAIN JAUNE EN PÉRIL ?

Pour le président de la Région Languedoc-Roussillon, Le Train jaune est « menacé de disparition. » Cette ligne ferroviaire entre Villefranche-de-Conflent et Latour-de-Carol, patrimoine centenaire, est empruntée par à peu près 180.000 voyageurs par an, quand il y en avait 400.000 en 2000. Avec pour résultat un déficit de 5,8 M€ en 2012. Cet été, en pleine période touristique, deux allers retours par jour ont été supprimés. La crise économique en France et en Espagne joue sans doute un rôle, surtout quand on prend en compte les prix pratiqués (74€ pour un aller-retour Villefranche - Font Romeu pour deux adultes et deux enfants). Les villages riverains de la ligne pâtissent de cette désaffection ; à Fort Libéria (Villefranche), par exemple, on est tombé de 70.000 visiteurs il y a vingt ans à 50.000 aujourd’hui. En plus (et selon L’accent Catalan, le magazine du Conseil général des Pyrénées-Orientales), « les directions de la SNCF et RFF n’ont jamais investi pour l’entretien du Train jaune et de ses voies ». La vétusté des infrastructures et du matériel rendent donc le voyage très lent - trois heures entre Villefranche et Latour-de-Carol aujourd’hui, contre deux heures dix en 1980.

Globalement, la Région a déjà investi 31M€ depuis 2007 pour la sauvegarde du Train jaune, l’État et le Conseil général ont aussi mis la main à la poche. Mais, selon le président de la Région, « il faudrait investir en tout 200 M€ pour le remettre aux normes ». (Pour le syndicat des cheminots CGT, 125 M - 60 pour la voie et 65 pour le matériel roulant - suffiraient).

La direction régionale de la SNCF mène actuellement une réflexion avec la Région, et « plusieurs hypothèses sont envisagées », notamment transférer le Train jaune dans une société d’économie mixte, ce qui met en colère la CGT qui organise des manifestations pour s’opposer à la « privatisation » du Train jaune.

Pour l’instant le président de la Région ne parle que d’un « nouveau modèle économique » qui impliquerait « tous les partenaires et les acteurs économiques sur le développement de tout ce qui gravite autour de la ligne ». Quoi qu’il en soit, tout le monde semble d’accord : la Région seule ne peut pas sauver le célèbre « canari catalan ».

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(Photo Gérard Raynaud).

Mis en ligne le lundi 2 septembre 2013.






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